L’Arabie saoudite et la Russie sont convenues, le mardi 16 février, de geler leur production à son niveau de janvier si les autres pays s’unissent à l’initiative. Paradoxalement, ce n’était pas une bonne nouvelle pour le marché. Les investisseurs escomptaient à tort que la réunion à Doha aboutirait à des limitations dans la production du pétrole mais les coupures de production ne se feront pas jusqu’à ce qu’une partie ne reconnaisse pas sa défaite. La première victime potentielle de ce gel de production au niveau de l’offre excédentaire, ou autrement dit de cette guerre pétrolière, n’est pas l’industrie américaine du pétrole de schiste mais les pays en voie de développement qui sont les plus touchés par le bas prix du pétrole et les coûts élevés de la production.

Les déclarations d’Ali Al-Naïmi, le ministre du Pétrole de l’Arabie saoudite, et du ministre de l’Énergie de la Russie – Alexandre Novak, Ln’aideront pas le secteur mais contribuerons uniquement au maintien du statu quo à des prix inchangés. Cela résulte du fait que la production de pétrole de l’Arabie saoudite et de la Russie n’a pas beaucoup augmenté ces dernières années, alors ce ne sont pas ces pays qui sont responsables de la baisse du prix du pétrole. Ce n’est pas la compagnie Saudi Aramco qui a inondé le marché mondial de pétrole comme cela est présenté par le mainstream médiatique ; ce sont les États-Unis et son industrie du pétrole de schiste. Les producteurs les plus petits, les plus faibles et les plus pauvres subiront le plus fortement l’impact de cette guerre.