Gefira #35 L’Afrique du Sud est l’un des laboratoires d’histoire.

Description

L’histoire n’est pas une science au sens strict du terme : on ne peut pas verser des populations humaines dans des éprouvettes, les chauffer et les agiter pour voir comment elles se mélangent et si le mélange a de meilleures qualités que ses composants. Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’expériences dans l’histoire : L’histoire les réalise par elle-même, et la seule chose qu’un analyste doit faire, c’est de les identifier et d’en tirer des conclusions. S’il se passe quelque chose à l’heure actuelle, il y a des parallèles à un moment donné dans le passé, quelque part sur la planète. D’où l’adage selon lequel l’histoire se répète, ou l’adage : rien de nouveau sous le soleil. La sagesse populaire russe dit que tout ce que nous appelons nouveau est simplement quelque chose qui a été oublié depuis longtemps (Новое – это хорошо хорошо забытое старое).

Le monde de l’homme blanc, l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, subit un processus que les Allemands appellent Umvolkung, les Français : Le grand remplacement, et les Anglais : ethnic replacement. Ses partisans prêchent l’évangile de l’inexistence des races humaines ou des différences significatives entre elles, des bienfaits des sociétés multiculturelles et, en général, du caractère inévitable de ce changement épique. Tous les événements passés sont interprétés d’une manière qui est censée convaincre l’homme blanc moyen qu’il ne peut que profiter de ce que l’avenir multiracial, pluriethnique, et multiconfessionnel lui réserve. Mais est-ce le cas ?

Dans le bulletin du Gefira de juin, nous présentons à nos lecteurs l’un des laboratoires de l’Histoire connus sous le nom d’Afrique du Sud, où les races, les nations et les croyances ont été versées dans un tube à essai, chauffées et agitées, et ont produit un mélange spécifique dont nous pouvons analyser les caractéristiques et finalement arriver à de bonnes conclusions. Que nous embrassions ou rejetions l’avenir qui nous a été servi sur un plateau d’argent par des ingénieurs sociaux, nous devrions au moins prendre la peine de savoir dans quoi nous sommes engagés. On n’achète pas de vêtements ou de chaussures sans les essayer au préalable. Et puisque l’Histoire a la bonté de nous laisser entrer dans ses nombreux laboratoires, pourquoi refuser une telle invitation ?