Description
Gefira 52 s’intéresse à la question de savoir ce qui a mal tourné dans notre société. Des choses qui, au moins superficiellement, sont généralement considérées comme bénéfiques se sont transformées ou sont en train de se transformer en leur contraire. Le rêve d’une société où les différences sont fondées sur le mérite et le mérite seul, et où la loi est la même pour tous a dégénéré en un fantasme sur l’égalité non seulement des chances mais aussi sur l’équité des résultats ! Plus nous progressons en tant qu’humanité, plus les calamités qui nous frappent sont nombreuses. Il n’y a pas que le racisme, la xénophobie ou l’homophobie ; à ceux-ci se sont ajoutés de prétendus maux tels que l’objectivité, le paternalisme, le capacitisme, l’âgisme, le mentalisme, le perfectionnisme, l’accaparement du pouvoir, l’individualisme, les microagressions, et ainsi de suite, la liste est sans fin. Certains des éléments énumérés ci-dessus (capacitisme, âgisme, mentalisme) sont des mots que vous aurez du mal à trouver dans un dictionnaire épais ; l’utilisation d’autres, ces mots positifs que nous connaissons tous (objectivité, paternalisme, perfectionnisme, individualisme), inversés dans leur sens et appliqués pour décrire des inconvénients sociaux, nous laissent perplexes dans leurs nouvelles connotations et nous rendent abasourdis. Tous ces phénomènes, qui se terminent très souvent par “isme”, sont réputés omniprésents et imprègnent toutes les activités humaines, sans l’exception des institutions étatiques ou sociales, de l’école au gouvernement, de la famille à la communauté. Nous sommes tous censés être psychologiquement défectueux d’une manière ou d’une autre sans en avoir la moindre conscience. Les Blancs, en particulier, sont une cible facile pour toutes sortes d’agresseurs et de détracteurs. Les Blancs sont tenus pour responsables de toutes les vilenies, malveillances, iniquités et bassesses de la vie sociale. À l’inverse, les personnes de couleur sont irréprochables : ce sont les éternelles victimes du racisme blanc, les véhicules de la moralité. Les personnes de couleur doivent être élevées et placées sur des piédestaux et faire l’objet d’excuses, de génuflexions et d’adoration. À l’inverse, les traces de la grandeur des Blancs sont systématiquement effacées.
Les organisations non gouvernementales, elles aussi, autrefois conçues comme des organes auxiliaires qui interviendraient en cas d’absence ou d’inefficacité des gouvernements, ont été prises en charge par les grands de ce monde. Aujourd’hui, les ONG mettent en œuvre et amplifient l’ordre du jour des pouvoirs en place, parfois de manière si effrontée et sans honte que les autorités nationales commencent à voir clair et à brider ou interdire ces organisations.
Pourquoi les maux sociaux s’accumulent-ils et se multiplient-ils ? Pourquoi, en dépit de tant d’efforts contraires, tous les ismes que nous avons énumérés ci-dessus (et bien d’autres encore !) persistent-ils et se répandent-ils ? S’agit-il de phénomènes naturels ou d’instruments permettant à un groupe d’individus puissants d’atteindre leurs objectifs en créant un chaos gérable ? Les personnes qui s’engagent dans la lutte contre tous ces ismes (et beaucoup d’autres qui n’ont pas encore été inventés !) ont-elles toute leur raison ? Sont-ils des idiots utiles, des individus aux yeux embués, des lanceurs de tendances bien intentionnés ou des carriéristes cyniques ? Qu’est-ce qui a mal tourné ?
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