Description
Il y a deux ou quatre – selon le point de vue – puissances politiques qui se disputent la domination mondiale : le collectif Ouest, et le collectif Est. Le premier est composé des pays anglophones (Canada, États-Unis, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande) et de l’Union européenne avec l’Allemagne comme leader et la France comme bras droit du leader ; le second est composé de la Fédération de Russie et de la Chine. Dans chaque camp politique, il existe des forces centripètes et centrifuges. Apparemment, Berlin et Paris vont main dans la main avec Washington et Londres lorsqu’il s’agit de renverser la stabilité en Biélorussie, en Ukraine et en Russie ; pour autant, la France et l’Allemagne cherchent à s’émanciper de la tutelle américaine. De même, Moscou et Pékin sont mutuellement attirés par des intérêts communs et simultanément divisés par des frictions. La Russie et l’Empire du Milieu prennent position contre l’Occident collectif, qu’ils perçoivent comme une menace. Ils se disputent néanmoins la prépondérance en Asie centrale (Kazakhstan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kirghizistan), en Sibérie et, de manière générale, le leadership dans cette partie du monde. Le conflit entre l’Anglophère et la Russie semble revenir au premier plan, avec la Chine et l’Union européenne en toile de fond. Les pourparlers de Genève qui se sont tenus récemment entre Washington et Moscou ressemblent à la poursuite de négociations similaires sans fin entre les États-Unis et l’ancienne Union soviétique. La première guerre froide s’est terminée, la seconde est en cours. La première s’est soldée par la victoire pacifique d’une des parties au conflit ; comment se terminera l’actuelle ? Dans une guerre chaude ? Par une autre solution relativement pacifique ? Quel pays en sortira victorieux ?
L’économie verte, motivée par l’idéologie, semble rendre un mauvais service à l’ensemble de l’Occident et en particulier à l’Union européenne. Les prix de l’énergie montent en flèche tandis que les mesures prises pour combattre le fameux virus paralysent d’énormes pans de l’économie et donnent aux Européens et aux Américains un sentiment d’insécurité quant à l’avenir. Si l’on ajoute à cela l’évolution rapide de la composition ethnique du Vieux Continent et son extension outre-Atlantique, on commence à se demander pourquoi Washington, Londres, Paris et Berlin devraient se préoccuper de Moscou et de Pékin en premier lieu. Les Turcs allemands, les Algériens français ou les Sikhs anglais vont-ils vraiment se battre bec et ongles contre les Russes et les Chinois pour défendre leurs pays d’adoption, si même ces mots et la notion de patriotisme national sont mal vus par le monde post-occidental qui s’acharne à extirper toutes les valeurs traditionnelles de loyauté, d’abnégation, de famille et de foi ? Sur qui les gouvernements libéraux post-occidentaux veulent-ils compter en cas de problème ? Sur les Européens et les Américains autochtones déracinés ou sur les “nouveaux” Européens et Américains rendus dépendants de l’État providence, protecteur et omniprésent ? Ou peut-être sur les deux types d’Européens et d’Américains, ceux à qui on a appris à se sentir coupables de leur héritage et à être pacifistes dans leurs relations avec les autres nations, et ces nouveaux Européens et Américains à qui on a appris à haïr l’héritage européen tout en vivant de la graisse de la terre produite par ceux qu’ils haïssent ?
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