Gefira 71: C’est avec peu de sagesse que le monde est gouverné

Description

Le monde est-il gouverné avec peu de sagesse ? En général, oui. Ce peu de sagesse se résume à des moyens simples d’exercer le pouvoir, à savoir la force brute, la menace de l’utiliser, la corruption financière ou intellectuelle et la création monétaire. Pouvons-nous avoir un monde sans ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés ? Non. Les femmes maires de certaines villes américaines qui ont cherché à gouverner sans la police ont simplement transféré le pouvoir de l’administration municipale aux gangs de rue, c’est-à-dire à des hommes jeunes, primitifs, impitoyables et téméraires qui portent des armes et n’hésitent jamais à les utiliser. En conséquence, la lutte, la haine et une série sans fin d’actes de vengeance ont régné en maître. Ni la hiérarchie n’a été abolie, ni l’exploitation, ni d’ailleurs le racisme. Telle est la composante biologique de l’être humain : il est en compétition, il a besoin de l’être, il est poussé à la compétition, il est conçu pour toujours vouloir dépasser, surpasser, être plus malin que les autres, il est ravi lorsqu’il est adoré, admiré, obéi, craint, respecté et aimé. Pour atteindre cet objectif, ils recourent à tous les moyens disponibles. L’un de ces moyens consiste à agir au sein de groupes partageant des intérêts ou des identités communs.

Les gens se répartissent en groupes nationaux, religieux et raciaux qui, à leur tour, peuvent être divisés en un certain nombre de couches sociales. Ils sont tous – volontairement – en concurrence pour les ressources, pour le pouvoir : ils veulent tous façonner le monde à leur manière. Les divisions traversent également les sociétés, les nations, les races et les croyances : c’est Athènes contre Sparte, Carthage contre Rome, le monde musulman contre le monde chrétien, la guerre des Deux-Roses, la Révolution française (c’est-à-dire le soulèvement des classes sociales inférieures contre l’aristocratie et le clergé) ; la guerre de sécession américaine, la révolution bolchevique, c’est-à-dire la rébellion des pauvres contre les riches. la rébellion des pauvres contre les riches ou l’instigation des pauvres contre les riches par des puissances extérieures (Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis) pour détruire la Russie, la guerre civile espagnole, la guerre de domination sur le Pacifique entre le Japon et les États-Unis, la guerre des sexes qui a éclaté dans les années soixante du siècle précédent, la guerre des jeunes contre les générations plus âgées… la liste est sans fin. Dans ces nombreux conflits, diverses armes sont utilisées : des massues et des masses aux arcs et aux arbalètes, en passant par les canons et les chars, les avions et les missiles ; en outre, des armes économiques et psychologiques sont utilisées, de plus en plus à l’époque moderne. Le principe est simple : l’argent est l’alpha et l’oméga de toutes les sociétés de tous les temps ; quant à la psychologie, une fois que vous avez maîtrisé l’esprit de votre ennemi, vous avez gagné sur lui sans avoir à faire des ravages dans les choses matérielles ; une fois que vous contrôlez l’esprit de votre ennemi, vous avez en lui un serviteur dévoué et docile qui ne se rend même pas compte qu’il est un serviteur !

En somme, dans ces conflits, les gens sont frappés, tués, mutilés, torturés, soudoyés, séduits, intimidés, soumis à un lavage de cerveau, rééduqués, convertis et ainsi de suite.

Fondamentalement, il existe trois armes avec lesquelles un groupe soumet l’autre :
[1] les armes (armes qui permettent l’élimination physique),
[2] l’argent (moyens permettant d’imposer le comportement souhaité), et
[3] la psychologie (moyens qui envahissent l’esprit et le rendent contrôlable à distance).

Fondamentalement, il existe quatre domaines dans lesquels un groupe exerce un pouvoir sur un autre :
[1] économie (qui exploite qui),
[2] militaire (qui tue qui),
[3] culturel (qui façonne qui), et
[4] politique (qui gouverne qui).

Gefira 71 familiarise le lecteur avec les moyens par lesquels le contrôle s’exerce à travers les finances (création monétaire, monnaie numérique, monnaie programmable, abolition de l’argent liquide) et l’idéologie (façonnage des esprits, lavage de cerveau, intimidation, séduction intellectuelle). Tous deux sont extrêmement dangereux et extrêmement efficaces, tous deux sont appliqués pour permettre à un très petit groupe de personnes d’imposer leur volonté et leur vision du monde à la grande majorité restante.