La guerre syrienne s’est déplacée sur le territoire turc. Les militants kurdes sont maintenant les destinataires d’armes préférés des pays occidentaux. Les États-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande Bretagne arment les Kurdes et leurs assurent des formations militaires.
Les États-Unis fournissent des armes non seulement aux combattants peshmergas, dans le nord de l’Irak, conduits par le président Barzani – le principal allié américain dans la région, mais également aux différentes factions kurdes en Syrie sous l’égide du Parti de l’union démocratique (PYD). Les combattants kurdes en Syrie ont solennellement promis qu’ils ne transmettront pas les armes obtenues des Américains au PKK en Turquie. Cependant, il est impossible de vérifier si ce n’est pas le cas ; le journal « Daily Sabah » pro-gouvernemental se plaint déjà que l’Allemagne fournit des armes et assure des formations militaires aux rebelles du PKK.
Erdogan transforme la Turquie en un état islamo-fasciste alliant le nationalisme extrême et l’islamisme, dirigé par un chef d’état fort soutenu par l’armée.
Les Kurdes du sud-est de la Turquie ne se soumettront pas à l’autorité d’Erdogan. On suppose même que l’Occident préférerait avoir affaire à un Kurdistan fort, dépendant de son aide qu’à un état turc islamo-fasciste dont le chef ne respecte pas les règles établies par les élites de Bruxelles et de Washington.
En 2015, nous avons déjà vu un char turc en action et une ville du « Kurdistan » à l’arrière-plan. Aujourd’hui, nous sommes témoins d’une escalade de tensions entre le gouvernement turc et les rebelles kurdes qui montrent qu’ils disposent de moyens leur permettant de détruire les chars turcs.